La traversée de la Jungle

L'homme de métal poussa un soupir de découragement.

« Arcadia n'est plus. Disparue, coulée au fond des océans, engloutie par les flots. Depuis plus de mille ans. Et ne cherchez pas à connaître la vérité de Fenris par le biais des légendes de votre peuple. Vous ne feriez que vous en écarter. »

Puis, il réfléchit à la dernière question de Rajnivar.

« Si vous souhaitez réellement devenir plus fort, vous vous posez la mauvaise question. Non pas "comment", mais "pourquoi". La réponse que vous recherchez ne se trouve pas chez les autres, mais en vous.

« Alors, voulez-vous connaître la fin de l'histoire? Elle parle des vampires et des hommes-dragons. »

Il grogna:
"Évidemment! Moi je bute des gens parce qu'ils font du bruit! Ils nuisent au monde! Moi jebute des gens fort parce que c'est chouette! Parce que sinon, ya rien à faire! Alors si je rencontre un mec plus fort que moi, je dois devenir plus fort pour lui casser la gueule!! Dans les légendes, les vieux sage y donnent des truc pour qu'on soit plus fort! Parce que des bidules c'est chouette, mais quand on est tout nu, sa sert à rien!!!"
Il attendit et se gratta la tête, il n'avait pas trop compris ce qu'il essayait de dire...c'était pas clair dans sa tête mais cela avait sortit comme cela. Puis il se croisa les bras:
"J'ai hâte d'entendre la suite! J'écoute! Je veux savoir plus sur ces connards-pâles et les lézards!"

« Alors la suite ce sera. »


« Après la fin du Second Cycle, le monde prit une nouvelle fois le temps de se reposer. La disparition des Peuples de la Matière ayant été beaucoup moins violente que celle des Peuples des Puissances, le processus fut évidemment bien plus facile. C'est d'ailleurs au cours de cette période que le monde prit l'allure qu'on lui connaît aujourd'hui.

« Puis vint l'étrangeté. La race humaine fit son apparition, et commença à se bâtir une civilisation. Toutefois, la question des hommes et de leur destin est une autre histoire, aussi étrange qu'étonnante, et aujourd'hui n'est pas le jour pour la conter.

« Toujours le temps s'écoulait, et enfin s'amorça le Troisième Cycle, celui de l'Énergie.
Les deux Peuples associés à cette époque, qui n'est encore qu'à ses débuts, sont le Feu et la Foudre : les vampires et les homme-dragons. L'avenir des prochains millénaires se joue entre ces deux espèces.

« La présente époque a commencé sous le signe de la guerre. Les hommes-dragons étaient incapable (ils le sont d'ailleurs toujours) de comprendre la réelle signification du besoin qu'ont les vampires de boire du sang humain. Et inversement, les vampires ne parviennent simplement pas à comprendre les hommes-dragons.

« Le pacte était intéressant, pour le temps qu'il a duré. Si ce n'avait été de l'intervention inopportune des loups-garous, il aurait encore tenu très longtemps - ce qui prouve, selon moi, que les vieux Peuples devraient se retirer des affaires du monde. Mais ce n'est pas le sujet de mon histoire.

« Pendant cinq siècles, le Peuple du Feu et le Peuple de la Foudre sont parvenus à coexister, malgré leurs différences. Les vampires ont pu mettre ce temps à profit afin d'augmenter leur nombre, ce que les hommes-dragons parviennent difficilement à faire. Pourquoi seul le premier enfant hérite des caractéristiques de l'espèce? Cette question est aussi fondamentale pour eux que la nature de leur soif l'est pour les vampires. Et pourtant, nul ne se pose de questions... Mais ils sont encore jeunes, et ils ont encore à gagner en maturité.

« Aujourd'hui, le pacte est brisé. La guerre se profile à l'horizon. Ce ne sera pas une guerre ouverte, comme les Guerres du Crépuscule l'ont été. Celle-ci se jouera dans l'ombre, chacun cachant ses actes à son ennemi. Les historiens du futur la nommeront sûrement la Guerre de la Nuit.

« L'histoire se termine ici. Je ne peux en dire la fin, car elle n'est pas encore décidée. Le choix du dénouement se trouve entre les mains de ceux qui vivent encore. »

Il écouta et trouva étrange cette histoire de connard-pâle et des lézards. Il haussa les épaules:
"Les deux sont con! Pis les poilus sont pas mieux! Une bande d'idiots en pagne qui foutent rien! Les connard-pâles sont des bâtard vaniteux et les lézards et ben ils sont aveugles!"
Mais il cogita tout ceci et fit un lien. Il comprit quelque chose, dumoins, il avait enfin fait un jet de "spot the obvisous" concernant le feu et les vampires:
"Et toi! t'es une bebitte d'eau c'est ça? et les connard-pâles, y font du feu. T'as pas un truc qui peut m'aider à les affronter, pass qu'y sont chiant avec leur truc de feu."

Il croisa les bras et rajouta:
"Tout ça c'est n'importe quoi. Mais toi, t'es pas clair. Moi c'est clair, si une larve est dans mon chemin je l'écrase! Mais toi, pourquoi tu dit être tenace, mais en même temps attendre. Je comprend pas!"

Il dit tout de même:
"Enfin! Quelqu'un qui m'explique ce qui se passe. C'est clair! plutôt que des abrutis qui hurlent, qui font du bruit et qui disent des conneries!"

Uteki pencha sa tête vers l'avant et laissa échapper un soupir.

« N'y a-t-il donc qu'une seule chose à votre esprit? »

Il reporta ensuite son regard vers Rajnivar.

« Peu importe ce que je suis, vous êtes et resterez Vent.

« Le vent peut éteindre la flamme si elle est faible, mais autrement il ne peut que l'attiser. Inversement, même le feu le plus intense ne peut infléchir le cours du vent.

« La force se mesure d'abord et avant tout en fonction de soi-même. Ne cherche pas à contrer les avantages que tes adversaires peuvent avoir sur toi, mais parcours plutôt le dur chemin qui mène à l'élimination de tes faiblesses. Conquis-toit toi-même, et ensuite affronte le monde. Et conserve toujours à l'esprit que le plus important n'est pas la finalité mais le voyage qui y conduit.

« C'est là la sagesse du Peuple de l'Eau, et tout ce que je peux vous donner. Ce que vous en faites n'appartiens qu'à vous. »

Il resta assit, la tête penchée à droite, un gros ? tout confus dans ses yeux et son expression et un long silence plana....ceci dura longtemps. Le "does not compute" finalement s'arrêta avec un genre de connection forcé entre ce qui était probablement ses deux seules neurones. Il se gratta la tête frénétiquement et puis il dit:
"ARGH! J'COMPREND PAS!!"
Puis il se leva la tête et tourna en rond en se grattant la tête. de temps à autre grognant. et puis il s'arrêta et dit:
"HEIN?! Y FAUT QUE JE ME CASSE LA GUEULE À MOI-MÊME? AVANT DE CASSER LA GUEULE AUX AUTRES? LE COMBAT PLUS IMPORTANT QUE CASSER LA GUEULE À L'AUTRE??!!!"
Il avait au moins réussi à traduire les mots dans son propre language. Mais cela faisait en sorte qu'il y avait des erratas et des éléments qui amenaient une certaine confusion. Il sourit en pensa comprendre. Il se retourna et pointa la bebitte de métal:
"TOI! BEBITTE D'EAU! JE VAIS ALLER ME CASSER LA GUEULE! ON VA VOIR SI SA ME REND PLUS FORT ET JE REVIENDRAI APRÈS!"

Lorsqu'on se casse la gueule on deviens plus fort, ainsi il avait analysé. Il trouva sa brillant et intelligent. il ramassa ses affaires et se prépara à partir. Il s'arrêta:
"Euh, comme j'fait pour trouver cet endroit dans ce foutoir de merde de forêt?"
Sa question: comment il pourrait faire pour revenir à cet endroit.

Voyant que son invité d'un moment allait bientôt quitter, Uteki se releva lui aussi.

« Oui, revenez me voir. Votre compagnie est très divertissante. Mais il est vrai que vous pourriez avoir de la difficulté à revenir ici... Attendez un instant. »

Il s'avança et posa la main sur Broyeuse. Il resta ainsi environ une minute, puis se retira d'un pas vers l'arrière.

« Vous n'aurez qu'à suivre Tsubushi-koto. Elle pourra retrouver le chemin. »

Ses capacités cérébrales et de gestion d'information étant déjà surmenés par tout ce dialogue, surtout par les dernier propos de l'homme de métal. Il n'avait donc compris que dale, si ce n'était qu'il y avait possibilité de revenir. Il dit simplement:
"Euh...d'accord?"
Pas trop sûr de lui même, il hocha la tête à quelques reprise, ramassa ses affaires et il partit en marmonnat un "Salut" à peine audible. Ce bricolage de mots et de concepts allaient l'assaillir encore pendant des jours. Il en oublierait même la chaleur insupportable. Ainsi, il avancerait dans la jungle. à tenter de la traverser et trouver un chemin hors de celle-ci. Il n'était même pas mû par ce désir de la traverser. de "vaincre" la forêt, comme il avait l'intention de au départ. Marcher, simplement marcher, peu importe où ses pieds le mèneraient...