Le goût d'une liberté retrouvée (Libre à tous sauf Élligos [voir ligne du temps])

La nuit reposait sur le village de Daros. Haute perchée dans le ciel, la lune décroissante en était à ses trois quarts au milieu du ciel étoilé.
Les habitants de la petite communauté étaient pour la plupart endormis, hormis quelques fêtards tardifs encore occupés par une bouteille dans les tavernes et la garde de nuit patrouillant les rues.

Dans le désert environnant, deux silhouettes se tenaient parmi les dunes. La première, d'un noir d'encre, avait la forme d'un énorme chien dépassant aisément le mètre de hauteur. La seconde, elle, était d'un pur blanc nacré et possédait l'apparence d'un grand homme se tenant fièrement.

Les deux firent une petite pause, plus pour le plaisir de l'homme que dû à une réelle nécessité. Fermant les orbes noirs de ses yeux à l'iris orange et à la pupille blanche, le vampire - car s'en était un - huma profondément l'air tout en renversant sa tête.

« Ah! l'odeur de la civilisation! Cela attise la faim, n'est-ce pas, Naberius? Il y a longtemps que je ne suis pas allé chasser ainsi... »

C'est bien sûr à son chien qu'il parlait ainsi. Ouvrant à nouveau ses yeux, il fixa l'animal à ses côtés.

« Non, la dernière fois ne compte pas! On ne peut pleinement apprécier le frisson de la nuit après quatre siècles enfermés sous Murtenvia! »

Puis, il reporta son regard sur les maisons devant lui. Un sourire en coin quelque peu hautain s'esquissa sur son visage, comme s'il appréciait déjà sa victoire.

« Viens, Naberius. Il ne faudrait pas faire attendre nos hôtes. »

Marchant tranquillement, les deux êtres de la nuit reprirent leur progression vers le village, sachant tout en ignorant le fait qu'ils étaient parfaitement à découvert ainsi.
Ils ne travaillaient pas de subtilité.

De loin, on pouvait voir les murs de pierre d'environ 5 mètres de haut qui encerclait la ville. Les portes étaient fermée pour la nuit et de rares sentinelles avec des torches se promenaient sur le mur, faisait dans point lumineux. La ville semblait calme à cette heure.

Dans la noirceur de la nuit, on ne voyait pas le vampire et son chien au premier coup d'oeil malgré le blanc des vêtment du vampire. Seulement, s'il venait à approcher de la ville, il serait facilement repéré par les sentinelles.

Tranquillement, sans rompre le rythme de ses pas, le vampire continuait son cheminement vers la grande porte de la ville.

Il semblait parfaitement inconscient de la menace des gardes, mais la situation était en fait tout autre. Ses yeux scrutateurs perçait la nuit et observait la ronde des gardes, sûrs qu'une réaction n'attendrait pas.
Son chien, reflet de l'âme de son maître, adoptait un comportement similaire.

Ainsi, l'homme et l'animal marchaient paisiblement vers la communauté humaine, calmes en apparence alors et intérieurement prêts à réagir au moindre mouvement des patrouilles surveillant la nuit.

Il y avait au haut de la muraille un garde près de la porte avec une torche qui semblait guetter toute chose vivante voulant approcher. Il fut donc le premier à apperçevoir les deux silhouettes qui s'approchaient de la porte. Au premier coup d'oeil, ils ne semblaient pas menaçants car ils ne tentaient pas de se dissimuler. Cependant, le garde trouvait cela étrange qu'un homme et son chien, ci c'en était un, se promènent à cette heure de la nuit, alors que les vampires pouvaient encore rôder.

Suspicieux quant-à la venu de ces deux êtres, il fit signe à deux autres sentienelles sur les murailles et pointa les deux êtres plus loin. Les sentinelles en virent à la même conclusion que le premier. Ils s'approchèrent de la porte en haut de la muraille. Ils avaient tous des arcs dans leur dos et une épé à leur côté, chacun une torche dans la main gauche.

Ils attendirent que l'homme et le chien ne se rapproche afin de leur demander la raison de leur venu ici à cette heure.

Vervithal continuait tranquillement son chemin, surveillant de près les mouvements des gardes. Lorsqu'il vit que sa présence avait enfin été remarquée, un étrange sourire en coin se dessina sur son visage.

« Cela risque d'être intéressant, se murmura-t-il à lui-même. »

Sans se presser, le vampire et son chien arrivèrent devant les portes de la ville.
Il avait toujours conservé son regard au même niveau, mais il releva subitement la tête lorsqu'il se fut arrêté. Des orbes noirs de ses yeux à l'iris orange et à la pupille blanche, il fixait les trois gardes d'un regard dur et froid.
La voix avec laquelle il prit la parole était tranchante comme l'acier, comme s'il avait été un prince auquel on aurait refusé un privilège de son rang.

« Cette ville est-elle inhospitalière au point de refuser le passage à un voyageur, ou bien nourrissez-vous simplement d'inutiles préjugés envers ma personne? »

Les trois gardes regardèrent avec surprise et peur l'homme en blanc, surtout ses yeux. Ils n'étaient par normaux, était-il un de ces vampires? Les gardes n'en étaient encore pas certains. Le plus haut gradé des trois prit donc la parole pour répondre au visiteur:

" Étrangé, vous devez pourtant savoir qu'il est dangereux de se prmener la nuit hors de murs fortifiés, a moins que vous ne soyez un des leurs. Vous devez savoir que les portes des villes sont toujours fermées la nuit et ne s'ouvrent qu'au lever du soleil. Dites-nous ce que vous venez faire ici et pourquoi vous avez choisi de voyager à cette heure de la nuit pour la Ville de Daros. "

Son ton était stricte et dur.

Un sourire s'esquissa sur les lèvres du voyageur comme le garde posait sa question. D'un ample geste de ses bras, il se lança dans une tirade visiblement plus adressée à lui-même qu'à son interlocuteur.

« La nuit n'est nullement dangereuse si l'on sait comment faire face aux vampires. N'est-il pas naturel qu'un voyageur venu de loin arrive à vos portes à la lueur de la lune même s'il part à l'aube? Dans cette situation, il vaut sûrement mieux pour lui de continuer son chemin, puisqu'il serait bien moins avisé de s'endormir sur le chemin? Et si, de plus, son estomac crie famine, il voudra sans doute profiter de l'hospitalité que pourra lui offrir une auberge, n'est-ce pas?

« Mais, si vous vous refusez toujours à ouvrir cette porte... »

Sans même attendre la réponse, l'homme approche du mur de pierre. Après l'avoir tâté un court instant, il agrippe la première aspérité qu'il voit et débute l'escalade de l'obstacle.

Les gardes regardèrent l'étranger avec circonspection alors qu'il s'approchait de la muraille de la ville. Lorsqu'il commença à monter, l'un des gardes se précipita vers une cloche que Vervithal n'avait pas remarqué et il sonna l'alarme car de voir ainsi quelqu'un escalader les parois de la muraille quasi-lisse relevait du surhumain, et évidemment, référait aux vampires et à leurs capacités surhumaines elles aussi.

Son compagnon lança un coup de semonce au vampire qui grimpait leur murs en le sommant de quitter la ville. Ils attendirent s'il allait les écouter ou s'il allait continuer sa montée

Au son de la cloche, les gardes qui tenaient lieu dans les garnisons se précipitèrent vers les murailles. Ils étaient en armure, ce qui ralenti leur progression, ce qui permit au vampire de monter le mur au complet

Arrivé au sommet de la muraille, Vervithal se redressa, imposant sa présence noble aux gardes. Il jeta un coup d'œil rapide aux alentours, à la recherche du mécanisme d'ouverture de la porte, avant de reporter son attention sur les soldats s'avançant vers lui.

Il n'attendit pas avant de passer à l'attaque. Un de ses couteaux de lancer glissa dans sa main, puis le vampire se mit à courir vers les humains en armure.

Il ne lança même pas son arme, bien que ce fût sa vocation première, mais tentait plutôt d'entrer au corps à corps avec les hommes afin de pouvoir facilement enfoncer sa lame dans les fentes, joints et autres points faibles de leurs armures.

Les gardes les plus proches de Vervithal tirèrent leurs épées de leurs fourreaux et chargèrent ce dernier à leur tour. Ils savaient qu'ils n'étaient pas de taille seuls à affronter un vampire, mais espéraient qu'au moins leur supériorité en nombre allait être suffisante pour venir à bout de cette créature des ténèbres qui en voulait à leur sang et à celui de leurs familles.

Lorsque Vervithal et les quatre premiers gardes qui se précipitaient vers le vampire se rencontrèrent, le choc de la collision fit perdre l'équilibre à l'un deux, le jetant à bas la muraille et le préciptant sur le toit d'un bâtiment en contrebas. Les trois autres parvinrent à maintenir leur équilibre, tout comme Vervithal.

Lorsqu'il vit l'un des hommes faire sa chute, Vervithal eut un petit sourire méprisant.

Et dire que je ne suis même pas transformé...

Sans attendre, il enfonça son couteau entre le casque et l'armure du soldat le plus près de lui en un puissant coup piqué descendant avant de saisir les heaumes des deux autres et de les cogner ensemble, le choc résonnant évidemment en un vacarme assourdissant pour ces deux gardes.

Le soldat parvint à contrer l'attaque de Vervithal à l'aide de son épée. Il put par l'occasion saisir Vervithal et le pousser un peu plus loin devant lui, afin de gagner du temps et de permettre aux autres de s'organiser. Les mains de Vervithal qui avaient tentées de saisir ensuite les casques des deux gardes qui se trouvaient devant lui se refermèrent sur du vide alors qu'il était projeté vers l'arrière par le garde. Celui-ci tomba quelque peu à la renverse, en reculant de quelques pas.

Le soldat s'avança alors quelque peu en attendant que Vervithal se relève afin d'attirer l'attention du vampire sur lui seul et non sur les autres gardes qui commençaient à se presser sur la muraille de la ville. Le garde semblait vouloir faire un duel à la loyale car lorsque d'autres gardes arrivèrent derrière Vervithal et qu'ils voulurent le taillader, l'autre leur dit de reculer. Les gardes derrière Vervithal hésitèrent, mais comme le soldat était leur supérieur, ils devaient écouter ses ordres. Iles reculèrent donc, mais ne regainèrent pas leurs épées au cas où la situation tournerait mal pour leur chef.

Ce dernier attendait donc à quelques pas de Vervithal que celui-ci se relève pour débuter le duel.

Repoussé par le soldat, Vervithal se remit debout avec une lenteur désespérée. Sa bouche s'étirait en un sourire cruel laissant apercevoir la pointe de ses canines de vampire.

« Alors, vous pensez être capable de me vaincre par vous-même? »

Ce n'est qu'à ce moment que la pupille blanche du vampire s'étira verticalement, devenant semblable à celle d'un chat. Il se saisit rapidement de deux autre de ses couteaux et les lança vers l'humain devant lui, avant de s'élancer aussitôt pour essayer d'écraser sa figure de son poing.

La rapidité du vampire surpris le chef des gardes qui fit dévier l'un des deux couteaux avec sa lame et évita le deuxième de justesse en s'écrasant au sol. Le poing de Vervithal passa donc une fois de plus dans la vide. Cela commençait à ressembler à un jeu de chat et de la souris.

L'homme se releva le plus rapidement possible que lui permettait son armure, son épée dans les mains, prêt à affronter le vampire.

«Je vous somme de quitter cette ville, vampire sinon, il vous en coûtera la vie! Nous la défendrons jusqu'à notre mort pour préserver sa splendeur et ses habitants qui sont nos femmes et nos enfants!»

Le visage du vampire se fendit en un sourire cruel.

« Au risque de me répéter, croyez vous pouvoir me vaincre par vous-même? Allons, je ne cherche pas à détruire ce village, mais seulement à reprendre quelques forces après le voyage que je viens d'accomplir. »

Ses yeux étranges montraient bien qu'il jouait avec le soldat, et sans attendre de réponse il s'élança de nouveau vers son adversaire, cette fois bien déterminé à s'en débarrasser. Un couteau dans chaque main, l'un dirigé vers le cou et l'autre vers le ventre en deux mortels coups piqués, le vampire lançait une nouvelle attaque.

L'homme, malgré sa relative lenteur aux yeux de Vervithal était un excellent bretteur. Il contra la première attaque de Vervithal, d'un coup de poignet, le débarrassant d'une des deux lames qu'il tenait et lui assena un coup de pied sur le bas du ventre qui fit s'étaller ce dernier de tout son long sur le sol et mordre la poussière.

L'homme resta à une bonne distance de Vervithal et lui répondi:

«Je vais vous le dire une dernière fois, vampire. Quittez cette ville immédiatement ou vous rencontrerez le courroux de notre dieu et de notre peuple! C'est votre dernier avertissement, sinon mes hommes se jettent sur vous.»

Allongé sur le sol, le vampire eut une pensée pour le poussière qui s'y trouvait.

« C'est dommage, j'espérais ne pas avoir à me salir. »

C'est alors seulement qu'il passa à son degré suivant de transformation - le troisième -, où ses pupilles n'étaient plus que de fines lignes verticales.

Sans même se relever du sol, l'homme étendu se contenta de lever la main droite, avec laquelle il avait saisi trois nouveaux couteaux, en un geste qui les engloutis de flammes en même temps qu'il les lançait vers le soldat.

Les couteaux n'urent pas le temps de quitter les mains de Vervithal que des gardes derrière lui, à un discret signe de leur chef se saisirent de lui par derrière, lui tenant ses bras. Ceux ci ne tombèrent seulement d'entre ses doigts, tintant contre la roche à leur collision.

Le chef des gardes lui dit alors: «Pour une dernière fois, vampire, je vous somme de quitter cet endroit ! Ne nous obligez pas à vous faire du mal! Ceci est le dernier avertissement !»

Le vampire attendit un court instant avant de répondre, le temps de jeter un rapide coup d'œil à gauche comme à droite.

« Soit, je m'avoue vaincu. »

Sitôt ces paroles prononcées, les yeux de l'être en blanc reprirent une forme normale - tout en conservant leur étrange coloration -, et son corps se détendit.

« Vous êtes un homme honorable, et je respecte cela. Je suppose que ce n'est pas trop vous demander que de me laisser redescendre en toute dignité plutôt que de me faire jeter à bas des murailles? »

On enchaîna avec de robustes chaînes, Vervithal, le tenant en joue avec des arc dont les flèches étaient toutes prêtes à le transpercer de dizaines de traits. Quelqu'un tenait aussi le bout de sa lame contre la gorge de Vervithal durant le processus. D'abord on s'appliqua à le dépouiller de toutes ses armes sur lui, si bien qu'on le déshabilla au clair de lune pour fouiller ses vêtements. On les lui confisqua, puis on l'aida à enfiler une redingote normale. Après quoi, on l'enchaîna. Cependant, Vervithal était complètement dépourvue de lame ou d'autre arme du genre, si il désire s'échapper, il devra compter sur sa force seule.

Par la suite, on l'occompagna vers la prison de la ville. En chemin, c'était le moment où jamais pour Vervithal d'agir car les gardes semblaient avoir baissé leur garde...

HRP: Je crois que moi non plus j'ai pas été assez clair. Tu as la possibilité de t'échapper, mais pas tout de suite, seulement en chemin vers la prison. Dans mon message initial, tu n'étais pas encore en prison, tu étais simplement en chemin, mais bon j'ai réédité pour que ce soit plus clair.

Outré par le retors comportement de ces soldats, Vervithal ravala sa rage à grand-peine - il aurait sa vengeance.

Mais il n'allait pas se laisser enfermer à nouveau sans rien dire.
Attentif au moment propice, le vampire attendit que les gardes relâchent - même un peu - leur attention.

Aussitôt la chance arrivée, ses pupilles blanches devinrent à nouveaux deux lignes verticales sur l'orange de ses iris. (Transformation niveau 3, pour expliciter un peu la chose.)

Comptant sur l'effet de surprise, il engouffra son pied droit d'intenses flammes qu'il enfonça dans le garde le plus proche d'un puissant coup de pied.

Puis, disant mentalement adieu à ses précieux vêtements et au peu de dignité qui eût pu lui rester, il fit s'étendre les flammes à l'ensemble de son corps, en s'assurant de ne pas brûler lui-même.

Il attendit ensuite la réaction des gardes, prêt à toute éventualité.

Les gardes furent épouvantés. La débandade résulta du coup de pied que Vervithal assena à un des garde qui fut brûlé sur le mollet, brisant les rangs en criant et en morigénant le vampire. Les autres, frappés d'une crainte sans nom pour celui qui avait infligé cette blessure à un des leurs, s'organisèrent tant bien que mal pour défendre leur position.

il y avait quatre piquetiers, ils avaient abaissés leur piques vers Vervithal, puis tout de suite après, venait les trois archers de la compagnie, et ensuite, les épéistes. Vervithal avait le choix entre tourner les talons et s'enfuir vers la sortie de la ville ou foncer devant lui aveuglément avec le risque de finir comme un hérisson, hérissé de pointes, mais qui s'enfoncent dans sa chair.

Le vampire saisit aussitôt sa chance. Sans même se retourner, il se mit à courir vers la porte tout en continuant à fixer les gardes.

« Alors, vous pensiez m'avoir aussi facilement? Ne me faites pas rire! »

Il se concentra un instant, s'apprêtant à réaliser un de ses petits tours qu'il n'avait pas fait depuis longtemps. Il accumula son énergie dans ses paumes avant de s'élancer en hauteur. Au plus haut de son saut, il laissa les flammes surgir de ses mains, dirigées vers le sol.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, il resta sur place un court instant, maintenu en vol par la puissance qu'il libérait.
(Petite passe approuvée par MPI; pour être clair la hauteur du saut se compte en mètres, genre 3-4 si on pense que je le fais de dos)

« Revenez me voir quand vous pourrez vous mesurer à moi, cafards! »

Il s'enfuit ensuite, traversant l'air de la nuit porté par ses flammes, riant à gorge déployée de la faiblesse de ces simples humains.