À la recherche de l'Ombre

C'était un jour sombre car les nuages était nombreux dans le ciel et la pluie menaçait de bientôt commencer son œuvre. Darius aimait bien ce temps, il lui semblait qu'il lui correspondait bien: les gens cherchent habituellement à fuir la pluie même si elle les purifies et nettoie la terre des immondices.

Cela faisait près de 2 semaines qu'il faisait trotter son cheval lorsqu'il franchit enfin les grandes portes de la capital. les gardes l'avait observé... phénomène impressionnant dans son armure noire et son immense bouclier plus grand que l’un d’entre eux. L’homme les dépassa sans rien dire et observa la ville. Celle-ci n’avait guère changée depuis la dernière fois qu’il était venu : des centaines de personnes vaquaient à leurs occupations sans se soucier du sort des autres, sans même se préoccuper du fait que la tragédie de Soroh pourrait leur arriver à eux aussi…

Esdras poursuivit son chemin jusque dans les cartiers pauvres de la ville, il mena son cheval à une écurie et entra, arme au fourreau et bouclier dans le dos, dans la taverne affiliée, La Truie Beuglante. Il tenterait de trouver cette femme qui connaîtrait supposément le Seigneur ici, puis si il n’y avait rien, il se tournerait vers une autre auberge dans un autre cartier de l’immense ville.

Lorsqu'il entra, Darius put voir à quel point le nom de la taverne était bien choisi. En effet, les cochons et les hommes cohabitaient dans une agitation gaie frisant la limite de l'insanité dans la grande et crasseuse salle commune. Si ce que Darius souhaitait, c'était un endroit mal famé, alors il était choisi à souhait. Devant ses yeux s'étalait la dépravation humaine dans toute sa grandeur. Les hommes se vautraient, soûls comme des outres, dans les déchets des bêtes.

L'endroit, malgré son insalubrité, renfermait beaucoup d'âmes, de toutes sortes, il y avait là des brigands, des bandits de grand chemin qui venaient dépenser ce qu'il avaient pris à un couple de marchands, des chasseurs de primes, des mercenaires, des prostituées, bref tous des gens recommendables pour qui avait à faire des choses malsaines.

Le tavernier de l'endroit vit Darius sur le pas de la porte. Il le héla et lui fit signe de s'approcher. Ce gros homme semblait saliver d'avance de soutirer quelques pièces de monnaie au grand homme qui venait d'entrer dans son établissement...

L'endroit était encore plus décadent que l'Élu ne l'avait d'abord supposé. Darius doutait sérieusement que ces rebuts d'humanité puissent connaître quoi ce ce fut à propos de la femme qui l'intéressait mais il était toutefois possible, quoi qu'improbable, que ce fut le cas. Ne désirant point passer plus de temps que nécessaire dans l'établissement le colosse se dirigea tout de même vers le gérant. tenant dans sa main quelques pièces d'or à la main. L'avidité était visible sur le visage de l'homme et le chevalier noir s'en servirait bien.

"Voyez ces pièces?" dit-il en écartant les doigts, les écus parfaitement visible sur le cuir noir de son gant."Vous en aurez beaucoup plus si vous m'emmenez à la personne que je recherche ...et tout de même une belle quantité si vous connaissez quelqu'un qui peux le faire. Je dois rencontrer cette personne au plus vite alors dites moi si vous pouvez m'aider."

L'homme fit une courte pause, le temps d'évaluer le commerçant de guetter sa réaction... et aussi pour fracturer sous sa poigne les phalanges d'un voleur de pacotille qui pensait pouvoir le voler en toute impunité.

"Savez-vous où trouvez Sabir?"

La voix de Darius était douce et il irradiait de lui une confiance absolut alors qu'il prononçait ce nom.

Darius avait désormais toute l'attention du tenancier à lui. Pour une poignée de pièces d'or, cet homme était prêt à tout faire pour Darius. Ce dernier pouvait voir à quel point les hommes pouvaient être corruptibles et à quel point il était aisé de les manipuler. Cependant, Darius ne s'était pas adressé à la bonne personne pour savoir où pouvait bien se trouver Sabir, car l'homme devant lui n'était qu'un simple tavernier, tenancier de pacotille, un simple mortel qui n'avait rien à faire dans les histoires des puissants.

Il jeta un coup d'oeil à Darius de ses petits yeux porcins qui trahissaient son incapacité à répondre à la simple question de Darius. Devant l'argent, il adopta un ton très cérémonieux, un ton de lèche-botte mielleux dégoutant...

« Je....Monseigneur, si cette Sabir est une putain, je sais qu'aucune des filles qui vient ici ne s'apelle de cette façon, mais je suis certain que chacune d'elles seraient prêtes à accomplir le moindre de vos désirs... Sinon, si c'est une personne particulière que vous cherchez, il y a bien des gens ici qui doivent être en mesure de vous donner un coup de main...»

Il était clair que Darius avait piqué la curiosité de l'homme, en effet, qu'est-ce qu'un seigneur aussi fortuné pouvait-il bien faire dans les bas-fond de la ville de Luminam...

Au fond du bar, dans le coin le plus sombre, se tenait une personne assise de côté, une grande cape noire et un profond capuchon empêchait de voir son visage. Muni de gants noir, la personne buvait tranquillement une choppe de bière et en lisant de vieux parchemins.

Lorsque Darius prononça le nom de la déesse de la mort, elle posa sa choppe et continua de faire semblant de lire en écoutant attentivement ce qui allait se produire...

Darius n'était pas étonné que l'homme ignore qui elle était, après tout une femme capable de s'entretenir avec un dieu ne viendrait jamais dans une telle porcherie. Mais cela valait la peine d'essayer et puis le plan de de l'Élut du Sang ne finissait pas là. Déposant l'une des pièces dans une grande chope de bière, il dit de sa voix grave.

"Je reviendrai dans deux jours si je ne l'ai pas trouvée. Si il arrivait que vous y parveniez ou que vous me dénichiez un contact fiable, j’achèverai de remplir cette chope."

Se retournant pour mieux voir l'endroit, l'homme en armure noire se dit qu'il était inhabituel qu'une personne sachant lire fréquente ce genre d'établissement. À l'évidence, cet individu ne désirait pas être identifié, c'était soit un idiot en quête d'excitation, soit une personne ayant trempé dans des situations illégales mais qui échoue à être subtile, s'habiller normalement attire moins l'attention que de tenter de se dissimuler.

L'endroit avait beau fourmiller d'individus louches qui se dissimulent, rares sont ceux ayant l'éducation nécessaire à la lecture et ce détail revenait sans cesse à Darius. Toujours en examinant la salle, il parla une dernière fois au patron.

"Qui est-ce? Cette personne au fond qui entrain de lire."

Le tavernier se tourna pour voir la personne que lui indiquait Darius. À la vue de la personne, il sourit d'un sourire à la limite du mauvais et Darius put voir que ses dents étaient désalignées et d'un jaune écoeurant.

«Cette personne, c'est un rôdeur. Il est arrivé ici il y a quelques jours et depuis, on lui prête tout plein de pouvoirs, parce que depuis qu'il est ici, il se passe plein de choses étranges, mias moi je ne crois pas à ces sornettes et ces croyances de charlatantes, il paie bien pour rester ici, et ça me satisfait. Pourquoi voulez-vous savoir, seigneur qui est cette personne ?»