[Se déroule le 12 Ymon]
Cela faisait plusieurs heurs que je marchais quand j'arriva finalement au village de Sorho. Le village était vide, mais loin d'être calme. Le vent soufflait dans les décombres avec le bruit des âmes torturés qui y résidaient encore. Leur toucher glacial m'indiquaient que je n'était pas le bienvenu, mais je m'attendais à un accueil semblable et continua mon chemin vers le centre du village. Une fois arriver, je me plaça à la jonction de deux murs, les deux seuls encore debout de la maison. Je dégaina Suzume et m'assis les jambes croisé et mon arme sur mes cuisses, je ferma alors mes yeux qui seraient plus une gène qu'autre chose pour atteindre le but que je m'était fixé.
Suzume était encore en méditation, elle m'avait expliquer un jour que s'était sa façon de se reposer, de mon point de vue, cela ressemblais plus à un coma, car rien ne pouvais la réveiller. Ce qui me troublais le plus était que ses périodes de sommeils se faisaient de plus en plus fréquentes, duraient de plus en plus longtemps et même lorsqu'elle ne dormais pas, elle me parlais de moins en moins. J'avais fini par comprendre, que son âme mourrait, elle avait déjà mentionner qu'elle avait dépasser de beaucoup le temps qu'elle aurait du exister, c'est à dire le temps de la vie de celui pour qui elle était devenu une arme. Elle n'avais jamais été explicite sur ce qui lui arrivais, mais je sentait qu'elle n'avait plus le goût de vivre et n'existant que sous la forme d'une arme depuis des centaines d'année et voyant tout ceux qu'elle connaissait finalement mourir, je ne pouvais pas la blâmer. Je sentais aussi qu'elle espérait secrètement dans la mort retrouver sa familles et tout ceux qu'elle avait perdue.
J'étais venu ici pour elle, pour la tuer et libérer son âme de sa prison de métal, mais je ne le ferais pas maintenant, car même si elle m'avais apprit les techniques de forges qui permettaient de lier une âme à un objet, je n'avais jamais mis en pratique cet enseignement. Tenter de la libéré maintenant était trop risquer, une mauvaise manœuvre et je risquait de blesser ou même de détruire son âme et c'était là un risque que je ne prendrais pas. Pour ma pratique, aussi impotente qu'elle soit, je ne comptait pas sacrifier une seule âme. Je m'entrainait avec Suzume depuis déjà un moment sur ma capacité à ressentir les émotions, si l'on peu dire que j'avais déjà une facilitée à deviner les émotions des autres personne, deviner celles des lieux et des objets était d'une difficulté tout autre. Au début je me disait que je n'en serais jamais capable, après tout ma capacité à déterminer les émotions des êtres vivants se basait surtout sur leurs expressions, leurs mouvement bref des choses qu'un objets ne me présenterais pas. Mais Suzume m'avait apprit que je ressentait déjà les émotions des lieux, comme tout les autres êtres vivants. Elle m'avais dit que ces émotions qui irradiait des lieux et des objets n'était en fait qu'un écho, l'écho de ceux qui avaient été là et avaient ressenti de fortes émotions ou passer beaucoup de temps au même endroit. Ces échos affectaient inconsciemment tout ceux qui passaient à proximité, aussi elle avait vu un homme dont la vie n'était que combat commencer à dessiner dans ses temps libres, peu après être arriver dans la maison d'un ancien artiste. Moi même dans mes voyages, j'avais déjà ressenti des impressions étranges dans des lieux sans pouvoir me les expliquer, le défi était de prendre conscience de ses échos, ces échos que j'emprisonnerais dans des objets comme substitut d'âme.
Je commença donc ma méditation, je fit remonter les sentiments qui envahissait ce lieu monter à mon esprit, la peur, la haine, la faim et plus récemment, une certaine mesure de calme et de paix. Je ressentait toutes ses émotions, mais ce n'était pas ce que je recherchait, ce n'était pas asse. Si je voulais un substitue comparable en puissance et en complexité à une âme humaine, il me fallais plus que des sentiments uniques, il me fallait littéralement ressentir l'événement. Toutes ses émotions simples emmêler puis déplacer, projeter plusieurs fois, par chaque personnes qui avait été présentes marquant le villages de ses propres émotions. C'était difficile, ressentir le massacre, son déroulement, le calme de la vie quotidienne, puis la faim, la colère, la joie, la peur, la mort. Je devais les ressentir sans en être submerger, sans les subir pour pouvoir les guider à mon grée. C'était une tâche pénible et demandant un effort continu, je n'avais même plus conscience de mon corps, je n'aurait probablement même pas remarquer ma propre mort comme plus réel que celles que je retentais dans l'écho du massacre.
Je resta donc là, assis par terre ma lame sur les genoux les yeux fermer sans indice de ce qui se passait autour de moi. Les minutes passèrent et le temps de retourner à mes perceptions physiques arrivais, mas volontés s'érodait face au flots incessants d'émotions et je savais que je ne parviendrais peu être pas à m'extirper de cet écho du passé, je mourerais alors seul dans ce village, mon âme prit avec celles qui restaient dans ce village désert, ma perception à jamais tourner vers le massacre duquel j'étais à l'origine absent.